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La coccinelle : l’assistant jardinier

La coccinelle est un insecte invertébré, un coccinellidé de la famille des coléoptères. Rares sont les insectes qui attirent autant de sympathie chez l’homme.

Présente sur tous les continents, la coccinelle jouit d’une bonne réputation dans toutes les cultures et civilisations. Familièrement appelée « bête à bon Dieu » à cause d’une lointaine légende (elle aurait empêché l’exécution d’un condamné à mort), elle doit aussi sa popularité à sa petite forme toute ronde, ses couleurs vives et son caractère inoffensif pour l’homme. On dirait qu’elle a été inventée pour une bande dessinée.

Mais derrière cette gentille façade, se cache un véritable prédateur carnivore capable d’avaler jusqu’à 150 pucerons par jour, ce qui fait d’elle un excellent auxiliaire pour tous les professionnels du jardinage.

Vie et métamorphose d’une coccinelle

Petit insecte d’environ 1 cm de long, il existe plus de 3 000 espèces, dont une centaine en France. La coccinella septempunctata ou à 7 points est la plus répandue. Ses élytres (ailes dures) peuvent être rouges, oranges ou jaunes avec des taches noires et inversement.

On la trouve partout, sur les arbres et arbustes, dans les champs et les jardins. Sa petite tête est dotée de très puissantes mandibules. En hiver, elle se cherche un abri, en général au pied d’un arbre ou sous une pierre pour entrer en diapause, une sorte d’hibernation. C’est un insecte solitaire à métamorphose complète.

Au printemps, les coccinelles sortent de leurs cachettes pour s’accoupler. La femelle pond entre 100 et 500 œufs sur une feuille chargée de pucerons qui constitueront le garde-manger des futures larves.

Ses quatre étapes de vie

La vie d’une coccinelle se déroule en 4 étapes : elle passe d’abord par le stade d’œuf, puis de larve, ensuite elle se transforme en chrysalide, pour enfin devenir une adulte. Les œufs sont de couleur jaune pâle et sont pondus par grappes de 10 ou 20 unités. La durée d’incubation est variable entre 3 et 10 jours selon les espèces. À l’éclosion, de petites larves épineuses ressemblant à de petits crocodiles apparaissent pour se mettre immédiatement en quête de nourriture.

Les larves se déplaceront au fur et à mesure de l’épuisement des réserves de pucerons. Pendant cette phase larvaire, qui dure 10 à 15 jours, la larve grossit et muera 4 fois. À la fin de cette phase, la larve est de couleur grise bleutée avec des taches jaunes. Ensuite, elle s’immobilise, se recroqueville et fixe l’extrémité de son abdomen sur une feuille afin d’entamer sa nouvelle transformation en une nymphe rouge orangé. C’est la nymphose ou chrysalide.

Après une semaine, l’adulte commence à bouger, les tissus se tendent, craquent. Les élytres apparaissent puis la tête, l’adulte déchire enfin son enveloppe et se libère. Il est jaune pâle au début puis devient rouge à point après quelques heures. Alors que les tissus sont encore tendres, la coccinelle adulte commence à explorer les alentours puis s’immobilise et déplie ses ailes. Au début, elles sont opaques puis, progressivement, les points deviennent de plus en plus visibles. 24 heures plus tard, la coccinelle a terminé sa métamorphose.

coccinelle

La coccinelle : un traitement gratuit et biologique pour vos jardins

Par sa voracité, ses puissantes mandibules et son régime exclusivement carnivore, on peut considérer la coccinelle comme une véritable arme biologique gratuite dans les mains de tout bon jardinier.

Les larves et les coccinelles adultes se nourrissent principalement de pucerons, d’acariens, de chenilles, mais aussi d’autres insectes nuisibles. C’est un insecticide biologique parfait pour lutter efficacement et à moindre coût contre les infestations. C’est le meilleur compagnon des jardiniers.

Une larve dévore environ 200 pucerons par jour, une adulte en consomme une centaine. Elle perfore la peau de sa victime en y injectant du suc digestif puis, après un moment, elle aspire le contenu sucré et jette la peau.

Il ne faut pas la confondre avec un autre insecte, la coccinelle n’est pas un insecte piqueur, elle n’attaque ni les animaux domestiques ni les humains. La plupart des jardiniers sont soulagés quand ils découvrent leur présence dans leur jardin envahi par les pucerons, car ils savent qu’elles feront le travail.

De plus, les coccinelles ne causent pas de dégâts aux cultures et aident à préserver la bonne santé des parcelles.

L’utilisation des coccinelles dans la protection des cultures en remplacement des insecticides et autres produits phytosanitaires, fait d’elle une bonne alliée en agriculture biologique.

Dès que la nourriture commence à manquer, les coccinelles migrent à la recherche d’autres colonies de pucerons.

Lors de certaines infestations dans les vergers par des cochenilles, l’introduction de larves de coccinelle a été couronnée par un grand succès et cela, sans les nuisances écologiques inhérentes aux pesticides.

On peut acheter des coccinelles à différents stades de leur évolution. Il est préférable d’utiliser les œufs ou bien les larves parce qu’elles sont les plus voraces. Une fois adultes, elles continueront à pondre ailleurs.

Les larves doivent être déposées avec beaucoup de délicatesse et au plus près des colonies de pucerons, car elles doivent se nourrir très rapidement.

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